Manager l’entreprise selon la règle de Saint Benoît

Conseils pratiques pour les dirigeants

Saint Benoît premier capitaine d’industrie ? Et bien oui. Le fondateur du Monastère de Saint – Cassin au VIe siècle, peut être considéré comme le premier à avoir formalisé les lignes directrices du management. Qui restent d’une grande modernité. Et que sans le savoir, nombre de chefs d’entreprises appliquent encore aujourd’hui.

Explications: à bien des égards, la structure et le fonctionnement d’une abbaye, issus de sa règle, évoquent très fortement – en tant que modèle d’organisation et de production – l’entreprise et son management. L’abbaye étant une communauté monacale gouvernée par un « Supérieur » et conduite par une philosophie, un principe de vie, une règle. Benoît de Nursie, romain, homme de noblesse et de culture a rédigé une règle redoutablement efficace, en particulier pour la direction des hommes, le management.

L’observation attentive des entreprises et des dirigeants qui réussissent mieux que les autres démontrent que souvent, sans le savoir, ils mettent en œuvre les propositions de la règle, dont l’idée fondatrice, était d’intégrer les hommes par le travail.

Joli projet d’entreprise.

Florilège :

« Celui qui est digne d’être à la tête doit prouver par ses actes sont nom de «Supérieur ».

« Si parmi les brebis, le berger en trouve une en mauvais état, c’est le berger qui en portera la responsabilité .

« Celui qui conduit doit enseigner par ses paroles et son exemple : pour ses disciples qui ont le cœur docile, c’est par ces paroles qu’il les enseignera, pour ceux qui ont le cœur dur et pour ceux qui comprennent moins bien, c’est par son exemple qu’il fait voir ».

« Chacun garde son rang d’entrée mais si le maître en trouve un qui agit mieux que les autres, il le fera passer avant. Il appliquera les mêmes règles à tous, mais selon les mérites de chacun ».

·« Il se rappelle ce qu’il est, et doit savoir ceci : plus on confie de biens à quelqu’un, plus on lui demande des comptes ».

« Dans son enseignement, le dirigeant améliore chacun au bénéfice de tous et applique la règle de Thimotée : « fais des reproches, encourage, menace ».

« La responsabilité est bien difficile : il s’agit à la fois de conduire des personnes et de se mettre au service de leurs caractères différents ».

« En s’adaptant à tous et faisant selon les dispositions et l’intelligence de chacun, le berger voit son troupeau grandir ».

« Celui qui a reçu la charge de conduire des personnes doit aussi en rendre compte comme il rend compte des biens qu’on lui a confiés ».

« En aidant les autres à se corriger par ses remarques, il est amené à se corriger lui-même de ses défauts.